Choisir entre vmc simple flux ou double flux

Saviez-vous que l'air intérieur peut être jusqu'à cinq fois plus pollué que l'air extérieur ? Cette réalité alarmante met en lumière l'importance cruciale d'une ventilation adéquate pour la santé et le bien-être des occupants d'un bâtiment. Une mauvaise qualité de l'air intérieur peut entraîner divers problèmes de santé, allant des allergies et irritations des voies respiratoires aux maux de tête, à la fatigue chronique, et même à l'aggravation de l'asthme. C'est pourquoi il est essentiel de choisir un système de ventilation performant, économe en énergie, et adapté à ses besoins spécifiques en matière de qualité d'air et de confort thermique.

Les conséquences d'une ventilation insuffisante sont multiples et peuvent impacter significativement la qualité de vie et la santé des occupants. L'accumulation d'humidité, un problème courant en l'absence de ventilation adéquate, favorise le développement de moisissures, qui non seulement dégradent les matériaux de construction comme le plâtre et le bois, mais aussi libèrent des spores allergènes dans l'air, causant des problèmes respiratoires. De plus, les polluants intérieurs tels que les composés organiques volatils (COV) émis par les meubles, les peintures, les revêtements de sol, les produits de nettoyage, et même certains appareils électroniques, s'accumulent, contribuant à une atmosphère intérieure malsaine et potentiellement dangereuse. La VMC, Ventilation Mécanique Contrôlée, se présente comme une solution clé pour pallier ces problèmes, en assurant un renouvellement constant de l'air et en évacuant l'humidité et les polluants.

La Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) s'impose comme une solution incontournable pour assurer un renouvellement d'air constant et maîtrisé dans les habitations, garantissant ainsi une meilleure qualité de l'air intérieur et un confort accru. Elle se décline principalement en deux types : la VMC simple flux et la VMC double flux. Chacune présente des caractéristiques, des avantages et des inconvénients spécifiques, influençant le coût d'installation, la consommation énergétique et l'efficacité en matière de filtration de l'air. Le choix du système le plus approprié dépendra de plusieurs facteurs, tels que le budget disponible, le type de logement (neuf ou rénovation), la surface habitable, les besoins en matière de confort thermique et de qualité de l'air (notamment pour les personnes souffrant d'allergies ou d'asthme), ainsi que le climat de la région et les exigences de la réglementation en vigueur.

VMC simple flux : principes, avantages et inconvénients

La VMC simple flux est le système de ventilation le plus répandu et le plus économique. Son principe de fonctionnement est relativement simple, ce qui contribue à son accessibilité et à sa facilité d'installation : elle extrait l'air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bain, WC) et l'évacue vers l'extérieur grâce à un réseau de gaines et un extracteur. Simultanément, de l'air neuf pénètre dans le logement par des entrées d'air hygroréglables ou autoréglables situées au niveau des fenêtres des pièces de vie (salon, chambres). Ce système assure un renouvellement d'air constant, permettant d'évacuer l'humidité, les odeurs et les polluants intérieurs, contribuant ainsi à un environnement plus sain.

Définition et principe de fonctionnement

La VMC simple flux fonctionne en créant une dépression à l'intérieur du logement, ce qui permet d'aspirer l'air vicié et de favoriser l'entrée d'air neuf. L'air est extrait par des bouches d'extraction reliées à un groupe motoventilateur, généralement situé dans les combles, dans un faux plafond, ou dans un local technique. L'air neuf entre par des entrées d'air autoréglables ou hygroréglables, ces dernières régulant le débit d'air en fonction du taux d'humidité ambiante. Un système de VMC simple flux correctement dimensionné peut renouveler l'air d'un logement en moyenne toutes les 2 à 3 heures. Il est important de noter que l'air entrant n'est pas filtré, ce qui peut être un inconvénient pour les personnes sensibles aux allergies ou à la pollution. Une installation correcte, respectant les normes en vigueur (notamment la NF DTU 68.3), est essentielle pour garantir son efficacité et éviter les problèmes de condensation et de moisissures.

Il existe deux principaux types de VMC simple flux : autoréglable et hygroréglable, chacune présentant des caractéristiques et des performances différentes. La VMC autoréglable maintient un débit d'air constant, quelles que soient les conditions d'humidité intérieure ou extérieure. Elle est simple à installer et à entretenir, mais elle peut entraîner une surventilation en période sèche, ce qui augmente les pertes de chaleur et peut rendre le logement inconfortable. La VMC hygroréglable, quant à elle, ajuste le débit d'air en fonction de l'humidité ambiante, grâce à des capteurs situés dans les bouches d'extraction et les entrées d'air. Ce système permet d'optimiser la ventilation et de réduire les pertes de chaleur, en adaptant le renouvellement d'air aux besoins réels du logement. Elle est plus performante en termes d'économies d'énergie, mais aussi plus coûteuse et plus complexe à installer, nécessitant un réglage précis des capteurs et des débits d'air.

Avantages

  • Coût d'installation et d'entretien : La VMC simple flux est généralement moins chère à installer qu'une VMC double flux, avec un coût d'installation variant entre 500 et 1500 euros, ce qui la rend plus accessible aux budgets limités. L'entretien est également plus simple et moins coûteux, se limitant principalement au nettoyage régulier des bouches d'extraction et des entrées d'air.
  • Facilité d'installation : L'installation d'une VMC simple flux est relativement simple, notamment en rénovation, car elle nécessite moins de travaux de gainage et s'adapte facilement aux configurations existantes.
  • Consommation énergétique (version autoréglable) : La VMC simple flux autoréglable consomme généralement moins d'électricité que la VMC double flux, avec une consommation annuelle moyenne de 20 à 40 Watts, bien que cette économie soit à nuancer avec les pertes de chaleur qu'elle occasionne.

Inconvénients

  • Perte de chaleur importante : La VMC simple flux extrait l'air chaud du logement en hiver, sans récupération de chaleur, ce qui entraîne une perte de chaleur importante et une augmentation de la facture de chauffage. On estime que cette perte peut représenter jusqu'à 25% de la consommation de chauffage, soit une augmentation de la facture pouvant atteindre plusieurs centaines d'euros par an.
  • Qualité de l'air entrant : L'air entrant n'est pas filtré, ce qui peut être problématique pour les personnes sensibles aux pollens, aux particules fines (PM2.5 et PM10) ou à d'autres allergènes présents dans l'air extérieur.
  • Nuisances sonores : La VMC simple flux peut générer des nuisances sonores, notamment au niveau du groupe motoventilateur (surtout s'il est mal isolé) et des bouches d'extraction, pouvant perturber le confort des occupants.
  • Confort en hiver : L'air entrant froid peut créer des sensations d'inconfort, notamment au niveau des fenêtres et des bouches d'aération, nécessitant un réglage précis des débits d'air pour minimiser cet effet.

Cas d'utilisation idéale

La VMC simple flux est un bon choix pour les petits budgets, les logements bien isolés (malgré les pertes de chaleur), les régions où les hivers ne sont pas trop rigoureux, et les locaux techniques tels que les garages et les caves. Elle convient également aux logements en location, où le propriétaire est responsable de l'installation et de l'entretien du système de ventilation. La VMC simple flux hygroréglable est à privilégier pour une meilleure efficacité énergétique et un confort accru.

VMC double flux : principes, avantages et inconvénients

La VMC double flux est un système de ventilation plus performant et plus sophistiqué que la VMC simple flux, offrant une meilleure qualité de l'air intérieur et des économies d'énergie significatives. Son principal avantage réside dans sa capacité à récupérer la chaleur de l'air extrait pour préchauffer l'air neuf entrant, réduisant ainsi considérablement les pertes de chaleur et permettant de réaliser des économies d'énergie substantielles. De plus, elle filtre l'air entrant, améliorant ainsi la qualité de l'air intérieur et protégeant les occupants des polluants et allergènes.

Définition et principe de fonctionnement

La VMC double flux fonctionne en aspirant l'air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bain, WC) et l'air neuf des pièces de vie (salon, chambres) grâce à deux réseaux de gaines distincts. Ces deux flux d'air se croisent dans un échangeur thermique, sans se mélanger. L'échangeur thermique permet de transférer la chaleur de l'air extrait (chaud en hiver, frais en été) à l'air neuf, qui est ainsi préchauffé ou rafraîchi avant d'être insufflé dans le logement. Ce système permet de récupérer jusqu'à 95% de la chaleur de l'air extrait, ce qui réduit considérablement les besoins en chauffage et en climatisation, et abaisse la consommation énergétique globale du bâtiment. Un système de filtration performant, intégré à la VMC double flux, élimine les pollens, les poussières, les particules fines et autres allergènes présents dans l'air extérieur, garantissant une excellente qualité de l'air intérieur.

Il existe différents types d'échangeurs thermiques utilisés dans les VMC double flux, tels que les échangeurs à plaques, les échangeurs rotatifs et les échangeurs à accumulation, chacun présentant des avantages et des inconvénients spécifiques en termes d'efficacité, de coût et d'encombrement. Les échangeurs à plaques, fabriqués en aluminium ou en plastique, sont les plus courants et les moins chers. Ils sont constitués de plaques métalliques ou plastiques qui permettent le transfert de chaleur entre les deux flux d'air. Les échangeurs rotatifs, plus performants en termes de récupération de chaleur, utilisent un rotor qui tourne et transfère la chaleur de l'air extrait à l'air neuf. Ils sont cependant plus coûteux et plus encombrants. Les échangeurs à accumulation stockent la chaleur de l'air extrait dans un matériau à forte inertie thermique (comme la céramique), puis la restituent à l'air neuf. Ils offrent une excellente efficacité en termes de régulation de la température, mais sont plus complexes à mettre en œuvre.

Avantages

  • Récupération de chaleur : La VMC double flux permet de récupérer jusqu'à 95% de la chaleur de l'air extrait, ce qui réduit considérablement la facture de chauffage. Une maison équipée d'une VMC double flux peut consommer jusqu'à 50% moins d'énergie pour le chauffage qu'une maison ventilée par une VMC simple flux.
  • Qualité de l'air améliorée : La VMC double flux filtre l'air entrant, ce qui élimine les pollens, les particules fines (PM2.5 et PM10) et autres allergènes, améliorant ainsi la qualité de l'air intérieur et réduisant les risques d'allergies et de maladies respiratoires, notamment chez les enfants.
  • Confort thermique : La VMC double flux supprime les sensations de courant d'air froid en hiver, assurant un confort thermique optimal dans tout le logement, avec une température homogène dans toutes les pièces.
  • Réduction des nuisances sonores : La VMC double flux atténue les bruits provenant de l'extérieur, grâce à la filtration de l'air et à l'isolation phonique du système, créant un environnement plus calme et paisible.
  • Possibilité de rafraîchissement en été (VMC double flux thermodynamique) : Certains modèles de VMC double flux sont équipés d'une pompe à chaleur (VMC double flux thermodynamique), ce qui permet de rafraîchir l'air en été, offrant ainsi un confort thermique optimal toute l'année, avec un coût de fonctionnement réduit par rapport à un système de climatisation classique.

Inconvénients

  • Coût d'installation élevé : La VMC double flux est plus chère à installer qu'une VMC simple flux, en raison de la complexité du système et des travaux de gainage nécessaires. Le coût d'installation peut varier de 4 000 à 10 000 euros, selon la taille du logement, la complexité de l'installation et le type d'échangeur thermique choisi.
  • Installation complexe : L'installation d'une VMC double flux nécessite un savoir-faire spécifique et doit être réalisée par un professionnel qualifié (RGE), en particulier pour le réseau de gaines, qui doit être étanche et correctement isolé pour éviter les pertes de chaleur et les problèmes de condensation.
  • Entretien rigoureux : La VMC double flux nécessite un entretien régulier (nettoyage ou remplacement des filtres, nettoyage des gaines) pour garantir son bon fonctionnement, sa longévité et la qualité de l'air intérieur. Le remplacement des filtres doit être effectué tous les 3 à 6 mois, selon la qualité de l'air extérieur et le type de filtre utilisé.
  • Encombrement : Le système de VMC double flux est plus volumineux qu'une VMC simple flux et nécessite plus d'espace pour l'installation, notamment pour le groupe motoventilateur et le réseau de gaines.
  • Consommation électrique (ventilateurs) : Bien qu'elle récupère de la chaleur, la VMC double flux consomme de l'électricité pour faire fonctionner les ventilateurs et le système de filtration. La consommation électrique annuelle d'une VMC double flux peut varier de 150 à 400 kWh, selon le modèle, la taille du logement et les conditions d'utilisation.

Cas d'utilisation idéale

La VMC double flux est idéale pour les constructions neuves ou les rénovations lourdes, les logements avec une excellente isolation thermique (maisons passives, BBC), les personnes sensibles aux allergies ou à la pollution, les zones bruyantes et les régions avec des climats extrêmes (hivers rigoureux, étés chauds). Elle est particulièrement recommandée pour les maisons à basse consommation d'énergie, où elle contribue à optimiser l'efficacité énergétique du bâtiment et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Facteurs à prendre en compte pour le choix

Le choix entre une VMC simple flux et une VMC double flux dépend de plusieurs facteurs, qu'il est important de prendre en compte pour faire le choix le plus adapté à ses besoins, à son budget et aux caractéristiques de son logement. Ces facteurs incluent le budget, le type de logement (neuf ou rénovation), la surface et la configuration du logement, les besoins en matière de confort thermique et de qualité de l'air, le climat de la région, le niveau de bruit, les contraintes techniques (espace disponible, accessibilité) et la réglementation en vigueur.

Budget

Le budget est un facteur déterminant dans le choix d'un système de VMC. La VMC simple flux est généralement moins chère à l'achat et à l'installation que la VMC double flux. Le prix d'une VMC simple flux varie de 300 à 800 euros (hors installation), tandis que celui d'une VMC double flux peut atteindre 2 000 à 6 000 euros (hors installation). Cependant, il est important de prendre en compte les coûts d'entretien et de fonctionnement à long terme. La VMC double flux, bien que plus chère à l'investissement initial, permet de réaliser des économies d'énergie significatives, ce qui peut compenser son coût plus élevé à long terme. En moyenne, une VMC double flux permet d'économiser entre 30 et 50% sur la facture de chauffage. Il est également important de se renseigner sur les aides financières disponibles, telles que MaPrimeRénov', les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) et les aides locales, qui peuvent réduire le coût d'installation d'une VMC double flux et rendre cet investissement plus accessible.

Type de logement (neuf ou rénovation)

Le type de logement influence également le choix du système de VMC. En construction neuve, il est plus facile d'installer une VMC double flux, car le réseau de gaines peut être intégré dès la conception du bâtiment, optimisant ainsi l'efficacité du système et minimisant les coûts d'installation. En rénovation, l'installation d'une VMC double flux peut être plus complexe et plus coûteuse, en raison des travaux de gainage nécessaires, qui peuvent impliquer des modifications structurelles du logement. Dans ce cas, la VMC simple flux peut être une solution plus simple et plus économique, surtout si le logement dispose déjà d'un système de ventilation existant. Il est essentiel de s'assurer que le logement est correctement isolé (murs, toiture, fenêtres) pour optimiser l'efficacité de la VMC double flux et maximiser les économies d'énergie.

Surface et configuration du logement

  • Surface habitable : La surface habitable du logement influence le dimensionnement du système de VMC et le débit d'air nécessaire pour assurer un renouvellement d'air efficace.
  • Nombre de pièces : Le nombre de pièces humides (cuisine, salle de bain, WC) et de pièces de vie (salon, chambres) détermine le nombre de bouches d'extraction et d'entrées d'air nécessaires.
  • Configuration du logement : La configuration du logement (plain-pied, étage, combles aménagés) peut influencer la complexité de l'installation du réseau de gaines et le choix du type de VMC.

La surface et la configuration du logement influencent le dimensionnement du système de VMC. Plus le logement est grand, plus le débit d'air nécessaire est important. Il est donc important de choisir un système de VMC adapté à la taille du logement, en se basant sur les recommandations du fabricant et les normes en vigueur. La configuration du logement peut également influencer le choix du système. Par exemple, dans un logement avec des piècesCommunicating plusieurs niveaux, il peut être nécessaire d'installer plusieurs unités de VMC pour assurer une ventilation efficace dans toutes les pièces. En rénovation, il est important de vérifier la compatibilité du système de VMC avec le réseau de gaines existant et de prévoir d'éventuels travaux d'adaptation.

Besoin de confort thermique

Le besoin de confort thermique est un autre facteur à prendre en compte. La VMC double flux offre un meilleur confort thermique que la VMC simple flux, car elle supprime les sensations de courant d'air froid en hiver et permet de rafraîchir l'air en été (avec une VMC double flux thermodynamique). Si le confort thermique est une priorité, notamment dans les régions avec des climats extrêmes, la VMC double flux est le meilleur choix. Elle permet de maintenir une température homogène dans tout le logement et de réduire les besoins en chauffage et en climatisation, contribuant ainsi à une consommation énergétique plus faible.

Qualité de l'air intérieur souhaitée

La qualité de l'air intérieur est un facteur important, surtout pour les personnes sensibles aux allergies ou à la pollution. La VMC double flux filtre l'air entrant, ce qui élimine les pollens, les particules fines et autres allergènes, améliorant ainsi la qualité de l'air intérieur. Si la qualité de l'air intérieur est une priorité, la VMC double flux est le meilleur choix. Une étude de l'ADEME a montré que l'utilisation d'une VMC double flux avec filtration performante (filtres F7 ou supérieurs) peut réduire de 80% la concentration de particules fines dans l'air intérieur, créant ainsi un environnement plus sain et plus confortable pour les occupants.

Climat de la région

Le climat de la région influence également le choix du système de VMC. Dans les régions avec des hivers rigoureux, la récupération de chaleur offerte par la VMC double flux permet de réaliser des économies d'énergie significatives, réduisant ainsi la facture de chauffage. Dans les régions avec des étés chauds, la VMC double flux thermodynamique permet de rafraîchir l'air, offrant ainsi un confort thermique optimal toute l'année. Dans les régions tempérées, la VMC simple flux peut être suffisante, mais il est important de bien isoler le logement pour limiter les pertes de chaleur. En fonction du climat, le choix du type d'échangeur thermique (à plaques, rotatif ou à accumulation) peut également être déterminant pour optimiser l'efficacité du système.

Niveau de bruit

Le niveau de bruit peut être un problème avec les systèmes de VMC, surtout si le groupe motoventilateur est mal isolé ou si les gaines ne sont pas correctement installées. Il est donc important de choisir un modèle silencieux et de faire appel à un professionnel qualifié pour l'installation. La VMC double flux atténue généralement mieux les bruits extérieurs que la VMC simple flux, grâce à la filtration de l'air et à l'isolation phonique du système. Il est également possible d'installer des pièges à sons sur les gaines pour réduire les nuisances sonores.

Contraintes techniques (espace disponible, accessibilité, etc.)

Il est important de vérifier la faisabilité de l'installation en fonction des contraintes techniques du logement, telles que l'espace disponible pour le groupe motoventilateur et les gaines, l'accessibilité aux combles et la présence de conduits existants. Dans certains cas, il peut être nécessaire de réaliser des travaux d'adaptation pour permettre l'installation d'un système de VMC double flux. Il est également important de vérifier la conformité de l'installation aux normes de sécurité en vigueur.

Réglementation en vigueur (RT2012, RE2020)

La réglementation en vigueur influence également le choix du système de VMC. La RT2012 (Réglementation Thermique 2012) impose des exigences en matière de performance énergétique et de qualité de l'air intérieur. La RE2020 (Réglementation Environnementale 2020), qui entrera en vigueur progressivement, renforce ces exigences et favorise l'utilisation de systèmes de ventilation performants, tels que la VMC double flux. L'installation d'une VMC performante permet de répondre aux exigences réglementaires et d'obtenir des labels de performance énergétique, tels que BBC (Bâtiment Basse Consommation) ou Passivhaus. Le non-respect de la réglementation peut entraîner des sanctions financières et des difficultés lors de la vente ou de la location du logement.

Installation et entretien : les points clés

L'installation et l'entretien d'un système de VMC sont des étapes cruciales pour garantir son bon fonctionnement, sa longévité et son efficacité énergétique. Une installation mal réalisée peut entraîner des pertes de chaleur, des nuisances sonores, une mauvaise qualité de l'air intérieur et une surconsommation d'énergie. Un entretien insuffisant peut réduire les performances du système, favoriser le développement de moisissures et de bactéries, et augmenter les risques de pannes.

Installation

Il est fortement recommandé de faire appel à un professionnel qualifié (RGE - Reconnu Garant de l'Environnement) pour l'installation d'un système de VMC, qu'il s'agisse d'une VMC simple flux ou d'une VMC double flux. Un professionnel qualifié possède les compétences et l'expérience nécessaires pour dimensionner correctement le système, choisir les bons matériaux, réaliser une installation conforme aux normes de sécurité et effectuer les réglages nécessaires pour optimiser les performances du système. Les étapes clés de l'installation comprennent le dimensionnement du système, la pose des gaines, le raccordement électrique et les réglages des débits d'air. Il est essentiel de respecter les normes de sécurité en vigueur, notamment en ce qui concerne le raccordement électrique (NF C 15-100) et l'étanchéité des gaines (NF EN 1507). Une installation correcte permet de garantir un fonctionnement optimal du système et de prévenir les problèmes de condensation, de bruit et de pertes de chaleur. Le coût d'installation par un professionnel RGE varie généralement entre 500 et 2000 euros pour une VMC simple flux, et entre 2000 et 5000 euros pour une VMC double flux.

Entretien

L'entretien régulier d'un système de VMC est essentiel pour garantir son bon fonctionnement, sa longévité et la qualité de l'air intérieur. Les tâches d'entretien à effectuer comprennent le nettoyage ou le remplacement des filtres, le nettoyage des bouches d'extraction et des entrées d'air, le nettoyage des gaines et le contrôle des débits d'air. La fréquence recommandée pour chaque tâche dépend du type de VMC, de la qualité de l'air extérieur et des conditions d'utilisation. Il est généralement recommandé de nettoyer ou de remplacer les filtres tous les 3 à 6 mois, de nettoyer les bouches d'extraction et les entrées d'air tous les ans, de nettoyer les gaines tous les 5 à 10 ans et de contrôler les débits d'air tous les 2 ans. Il est important de surveiller les signes qui peuvent alerter, tels que des bruits anormaux, des odeurs désagréables, de l'humidité excessive dans le logement ou une augmentation de la consommation d'énergie. Un entretien régulier permet de prévenir les pannes, de prolonger la durée de vie du système et de maintenir une bonne qualité de l'air intérieur. Le coût annuel de l'entretien d'une VMC varie généralement entre 50 et 150 euros, selon le type de VMC et les prestations réalisées.

Plan du site